Trois mois, un an ou onze ans après un incendie, la nature n’a pas le même visage. Dans le massif de la Gardiole (Hérault), les équipes de l’Office national des forêts (ONF) observent et accompagnent la reconstruction progressive des écosystèmes.
Trois mois après le feu du 5 juillet 2025, qui a ravagé plus de 260 hectares, la priorité reste la sécurité : arbres fragilisés, accès interdits et premières repousses sous les troncs calcinés. Le chêne Kermès et le chêne vert amorcent timidement le retour de la végétation, tandis que les pins brûlés sont valorisés pour le bois-énergie local.
Un an après un autre incendie, celui du sentier du Mouchas (août 2024), la régénération naturelle reprend ses droits. Les forestiers privilégient la patience et expérimentent des plantations d’essences méditerranéennes mieux adaptées au climat futur, comme le caroubier ou le pin des Canaries.
À Gigean, onze ans après le sinistre de 2014, le paysage témoigne de la résilience du vivant. Si les premières plantations ont souffert des canicules, le pin d’Alep s’est régénéré naturellement, symbole d’un équilibre retrouvé.
Malgré une saison 2025 marquée par près de 15 000 départs de feu en France, les efforts de prévention et la mobilisation rapide des forestiers ont limité les dégâts. Mais un constat demeure : 90 % des incendies sont d’origine humaine. La vigilance collective reste donc essentielle pour que la forêt puisse continuer à renaître.
← Retour à « Toutes nos actualités »